Yahoo souffle ses 30 bougies, et tabarnak, quelle histoire mouvementée! De superstar des années 90 à presque has-been, puis maintenant… renaissance par l'IA? Ça vaut la peine d'analyser ce phénomène.
Quand Jim Lanzone a pris les commandes en 2021, Yahoo était comme un vieux Pentium qui rame. Une entreprise jadis valorisée à plus de 100 milliards $ vendue pour à peine 5 milliards $ à Apollo Global Management. Ouch!
"J'adore les redressements", dit Lanzone. Et son CV le confirme! Il a déjà ressuscité AskJeeves (rappelez-vous ce petit bonhomme avec son nœud papillon?) et a poussé la vieille CBS dans l'ère du streaming. Mais redresser Yahoo? C'est comme essayer de redonner sa gloire à MySpace. Bonne chance, mon homme!
De l'or transformé en plomb, puis en… IA?
La liste des opportunités ratées par Yahoo est légendaire. Ils ont refusé d'acheter Google (!), laissé filer Facebook pour une broutille, et vu partir les fondateurs de WhatsApp. Et que dire de Flickr, Tumblr et HuffPost? Achetés à prix d'or, revendus pour des peanuts. C'est le genre de décisions qui donnent envie de s'arracher les cheveux!
Aujourd'hui, Lanzone mise tout sur l'IA. Pas bête. Regardez ce qui se passe: Nvidia vient d'acquérir Gretel pour fabriquer des données synthétiques (parce que bon, les vraies données, c'est tellement 2023). L'IA est partout – de Tesla qui doit rappeler ses Cybertrucks à cause d'une colle défectueuse (sérieux, Elon?) aux robots humanoïdes de 1X qui vont bientôt envahir nos maisons.
La stratégie à trois piliers de Yahoo
Yahoo a encore des atouts dans sa manche: 900 millions d'utilisateurs mensuels, Yahoo Finance qui cartonne, et un service courriel étonnamment résilient. Comme ma vieille Toyota de 1998 qui refuse de mourir.
La stratégie de Lanzone est simple mais potentiellement efficace:
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Booster l'expérience utilisateur avec l'IA – Plus qu'un simple chatbot, Yahoo développe des assistants contextuels qui anticipent vos besoins. Imaginez Yahoo Mail qui trie intelligemment vos courriels et répond automatiquement aux messages banals. Pas mal, non?
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Doubler la mise sur leurs médias verticaux – Yahoo Finance et Sports sont encore des références. L'IA va permettre de personnaliser contenu et publicité, générant plus de revenus par utilisateur.
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Réinventer Yahoo Mail comme plateforme centrale – Transformer ce vieux service en hub intelligent connecté à toutes vos activités numériques.
Le tout en préservant la vie privée des utilisateurs, contrairement à certains rivaux (je ne nomme personne, mais leurs noms commencent par G et F).
Le vrai défi: la monétisation
Parlons cash. Comment Yahoo compte se faire du fric avec tout ça? Principalement par la pub, mais une pub intelligente, contextuelle et non-intrusive. Aussi par des services premium pour les pros. Contrairement à Google et Meta qui vous suivent partout comme des ex-jaloux, Yahoo pourrait se positionner comme l'alternative respectueuse.
Les défis? Microsoft et Google ont une longueur d'avance dans l'IA. Et Facebook/Meta, malgré ses déboires, reste le roi du temps d'attention. Sans parler des startups IA qui poussent comme des champignons après la pluie.
La fin de l'histoire reste à écrire
Yahoo peut-il vraiment redevenir pertinent? Les paris sont ouverts. Mais dans ce monde tech où tout change constamment, je ne parierais pas contre Lanzone. Le gars a un don pour les résurrections.
La nostalgie du violet de Yahoo pourrait bien se transformer en respect pour son innovation. Ou pas. C'est ça qui est excitant dans la tech – même les histoires qu'on croit finies peuvent connaître un nouveau chapitre surprenant.
Et si Yahoo réussit son pari? Ce serait l'un des plus grands come-backs de l'histoire tech. Presque aussi impressionnant que le retour d'Apple après 1997. Presque.